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Primaire de la Gauche / 1er tour - Point Presse d'Arnaud Montebourg

par Jimmy BREGY

Primaire de la Gauche / 1er tour - Point Presse d'Arnaud Montebourg

Après avoir été convié par l'équipe de campagne d'Arnaud Montebourg lors de son déplacement au Salon du Made In France (voir notre interview quelques articles plus loin sur le blog), j'ai eu l'opportunité d'être crédité pour un point presse du candidat à la primaire de la Gauche, le 2 janvier 2017.

 

Après une présentation officielle de son organigramme de campagne et des temps forts des semaines qui arrivent (jusqu'au premier tour, le 22 janvier), un point presse en "off" (donc sans caméra ni micro) a été mis en place. Plusieurs sujets ont ainsi été abordés avec Arnaud Montebourg, qui affirme notamment quant à la primaire et Manuel Valls :

 

"Je ne commente pas les campagnes des autres. Je soutiendrai le vainqueur en espérant que les autres me soutiennent si je gagne. (...) Je n'ai jamais ciblé François Hollande comme adversaire. Je suis un candidat proposant, mais pas opposant. J'ai des points de désaccord avec Manuel Valls, qui n'ont échappé à personne. Et c'est difficile pour lui de faire comprendre pourquoi il veut faire supprimer le 49.3 vu qu'il l'a utilisé 6 fois. Déjà en 2012, j'étais face à lui (lors des primaires, ndlr) et il avait des positions extrêmement autoritaires. Nous avons donc une constante dans nos désaccords." ; il admet néanmoins avoir "beaucoup de convergences avec Benoît Hamon."

Lorsqu'on évoque Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg affirme : "Je n'imagine pas qu'il y aura trois candidats de gauche à la présidentielle." Et lorsqu'un journaliste demande : "Vous considérez donc que Macron est de gauche?", la réponse est nette : "Je rectifie : il n'y aura pas deux candidats de gauche. Nous avons le devoir de nous unir. La clé de la victoire, c'est de conjuguer les gauches. Le lendemain de ma victoire aux primaires, j'irai voir Mélenchon et Jadot (le candidat écologiste, ndlr). Et il va falloir que Macron nous dise qui il est. Ni de droite, ni de gauche ? On ne peut pas se définir par une double négation."


Il détaille également son projet :

"La politique, ce n'est pas que des lois, ce sont des pratiques. Il faut veiller à la mise en oeuvre de ces engagements. (...) On n'a pas d'objectif en termes de votants à la primaire. Nous pourrons attirer beaucoup de monde. Plusieurs millions. Donc, au-delà de deux... (...) Nous avons un système politique archaïque et oligarchique. Les français, majoritairement, ont soif de changement. La candidature de Fillon est "brutale-libérale". Elle attaque les piliers de notre cohésion nationale. Nous pouvons le battre. Unis. Et même écarter Madame Le Pen du second tour. Avec un projet transformateur, tempéré. J'ai un programme de relance écologique et économique. Ce sont des investissements considérables. Il n'y a pas de changement par le haut. Il faut donner à la population les outils pour transformer la société. Par le bas. La vie est devenue infernale pour les gens dont beaucoup veulent quitter la métropole pour rejoindre des villes plus calmes. (...) Je vais faire un seul meeting à Paris mais je retournerai sur le terrain dès le lendemain du premier débat télévisé. Cette campagne va se jouer sur les propositions. Et je porte un projet vers une France différente. La question du bonheur, de l'accès à l'humain, est très importante dans ma campagne."
 

Alors que certains doutent de sa réussite à rassembler : "Je voudrais lutter contre votre scepticisme face à la réunification des gauches. Revoyons-nous lorsque je serai victorieux à la primaire !". Un journaliste rétorque : "Rien n'est écrit, comme dirait Valls."
Et Montebourg, de répondre : "C'est lui qui a dit ça? (Il sourit.) Voilà un point d'accord !"

Il n'oubliera pas de remercier ses soutiens : "Je veux remercier Guy Bedos qui m'a accompagné en Algérie et qui a décidé de s'engager à mes côtés".

En effet, l'humoriste est crédité comme étant le président du comité de soutien du candidat. Petit hic, ce dernier réagira quelques heures plus tard : "Je ne veux pas être président du comité de soutien. Je ne veux pas de poste : je suis un artiste. Je vais le soutenir, mais je ne veux pas avoir de rôle officiel dans la campagne" et d'enchaîner (de quoi étouffer d'ores et déjà un buzz qui n'en est pas un) : "Je le connais depuis des années, je le trouve formidable."

Quant à Montebourg, il terminera son point presse en répondant à une ultime question quant à son futur s'il ne remporte pas les primaires : "Je ne me place pas dans l'hypothèse d'arrêter la politique en cas de défaite."

 

Après ce point off, François Kalfon (son directeur de campagne), ainsi que Jérôme Guedj (son Porte-Parole et Responsable de la Protection Sociale) ont accepté de répondre à mes questions pour défendre le programme mené par Arnaud Montebourg :

 

 

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