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Présidentielles 2017 - Entretien avec Rama Yade

par Jimmy BREGY

Rama Yade (ancienne Secrétaire d'État chargée des Sports, mais également des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme, et ex-Ambassadrice de la France à l'UNESCO notamment) a annoncé le 21 avril dernier sa candidature pour l'élection présidentielle de 2017.

Si elle n'obtiendra finalement pas ses 500 parrainages, elle avait néanmoins accepté de répondre à mes questions, lors d'un entretien réalisé le 12 janvier 2017 à son QG de campagne. Entretien au cours duquel elle a pu détailler ses propositions, notamment pour l'éducation, les syndicats, la jeunesse et la culture, malgré une mise-au-point de la caméra qui a été perturbée par la faible luminosité. 

Rama Yade évoque également son désir de reconnaître le vote blanc et met en avant ses convictions & ses projets pour la France.

Extraits :

"On ne devient pas candidat à la présidentielle par hasard. C'est une longue préparation, maturation. (...) Je ne voulais pas être une candidate de plus, qui ajoute du bruit au bruit ambiant des multiples candidatures. Je voulais être une candidate utile." (3'55)

"Je veux le face-à-face avec Le Pen. Un deuxième tour Le Pen / Rama Yade. On en reparle ?" (6'00)

"Je ne suis pas encartée dans quelque parti que ce soit, donc il n'y avait aucune raison que je sois dans une primaire qui m'enfermerait dans un camp. (...) Je me suis déclarée avant François Fillon, avant Nicolas Sarkozy, avant Emmanuel Macron, avant Cécile Duflot... Je ne suis pas arrivée "en plus", j'étais candidate bien avant tout le monde." (8'00)

"Les signatures (parrainages nécessaires pour appuyer sa candidature, ndlr) ? J'en ai les deux tiers aujourd'hui." (9'10)

"La question de l'éducation est prioritaire. (...) L'école est la base de tout." (10'35)

"(Je suis pour) un septennat, non renouvelable. (...) J'inscrirais tout le monde sur liste électorale, et je voudrais la reconnaissance du vote blanc." (12'40)

"La culture en France ? C'est un ministère qui devrait être régalien, au même titre que la défense ou l'armée, la police ou l'éducation. C'est par la culture qu'une nation envoie un message au monde... Et j'accorde une importance particulière au sort des intermittents. (25'15)

"Je pense qu'il y a beaucoup de français qui ne sont même plus en révolte : ils sont en retrait du champ démocratique." (30'00)

"Je crois mieux correspondre à ce que sont les traditions françaises que Marine Le Pen." (31'00)

"Ne croyez pas les hommes et les femmes politiques. Ne croyez pas ce qu'ils disent, ne croyez même pas leurs programmes, parce que des beaux programmes, des belles paroles, tout le monde peut en faire. Regardez ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils sont." (31'35)

"Emmanuel Macron ? C'est le vieux système. Le vieux système a envoyé son pantin. (...) Y'a deux ans, on ne savait pas qui c'était. Vous vous marieriez avec quelqu'un que vous venez de rencontrer ?" (33'30)

"Le programme de François Fillon est un programme RPR des années 80. (...) C'est une droite classique, conservatrice." (37'00)

"Lorsque l'offre politique est intéressante et stimulante, les français se déplacent (aux urnes)" (38'20)

"La jeunesse, c'est un engagement ; c'est un devoir vis-à-vis de son époque." (39'15)

"Le pouvoir ne se donne pas, il se prend. On ferme la porte ? Vous rentrez par la fenêtre ! On vous refuse la démocratie ? Arrachez-là !" (39'45)

"La société est douce avec les forts et dure avec les faibles, à toutes les échelles." (42'50)

"Je suis candidate pour que nous puissions inventer une nouvelle société." (44'30)

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Merci infiniment à Madame Aurélie Ganga et à Madame Annie Hugon pour avoir rendu cette rencontre possible, et merci à Rama Yade du temps qu'elle a bien voulu me consacrer.

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